Deux ampoules sur cinq

Deux ampoules sur cinq

« Fallait-il noter nos conversations ? N'était-ce pas risquer sa vie à elle ? Alors ne rien écrire ? C'était tout aussi criminel.»

- Lydia Tchoukovskaïa


Deux ampoules sur cinq

Librement inspiré de Notes sur Anna Akhmatova de Lydia Tchoukovskaïa.

Traduction | Bronislava Steinlucht et Isabelle Lafon

Adaptation et mise en scène | Isabelle Lafon

Avec | Johanna Korthals Altes et Isabelle Lafon

Production Compagnie Les Merveilleuses

Avec le soutien de l’ARCADI

Deux femmes de là-bas parlent, éclairées par les lampes torches des spectateurs d’ici. Les comédiennes sont munies également de lampes torches pour ce dialogue interrompu par la crainte des écoutes. Ce dispositif permet à la fois de saisir une clandestinité et de laisser chaque soir des plages entières d’improvisation de textes. D’avoir nous aussi en tant que comédiennes, une urgence, un imprévisible.
Lydia Tchoukovskaïa, femme de lettres, arrive pour la première fois chez Anna Akhmatova, la grande poétesse russe, en 1938, en pleine purge stalinienne. Anna est interdite de publication, son fils est dans les camps, le mari de Lydia a été arrêté. Lydia décide de transcrire ses entretiens avec Anna et de faire un journal de leurs rencontres quasi quotidiennes pendant 25 ans.
C’est cette relation qui est bouleversante, vitale. Anna demande à Lydia d’apprendre ses poèmes par cœur avant de les brûler. L’urgence est là, présente, toujours. Urgence de se parler, de retenir les poèmes, de ne jamais tout pouvoir se dire car les murs ont réellement des oreilles, et de tenir toujours, avec humour.

Deux ampoules sur cinq a fait partie du cycle des Insoumises, présentée au Théâtre National de la Colline à l’automne 2016

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