Bérénice
Bérénice
Aimer, n’est-ce pas agir ?
Bérénice
Création au Théâtre Gérard Philipe en janvier 2019
Mise en scène et adaptation | Isabelle Lafon
Avec | Karyll Elgrichi, Pierre-Félix Gravière, Johanna Korthals Altes, Isabelle Lafon, Judith Périllat
Lumière | Jean Bellorini
Costumes | Nelly Geyres
Assistante à la mise en scène | Marion Canelas
Stagiaire à la mise en scène | Ariane Laget
Production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis
Coproduction Les Merveilleuses, MC2: Grenoble.
La compagnie Les Merveilleuses est conventionnée par la DRAC Ile-de-France.
Bérénice, tragédie de la maturité racinienne, écrite en 1670, est remarquable par sa simplicité d’action. Bérénice, reine de Palestine, et Titus, empereur de Rome, s’aiment. Mais l’accession au trône de ce dernier change le cours des événements : Titus revient sur sa promesse de mariage. Incapable d’affronter Bérénice, il demande à son ami Antiochus, roi de Comagène et héros de Rome, de lui annoncer la séparation à venir. Antiochus nourrit depuis des années un amour fou pour Bérénice. Il se confie à elle, tout en lui annonçant la décision de Titus, s’avouant enfin, malgré lui, le rival de l’empereur. Tragédie de l’opposition entre les langues du cœur et de l’Etat, Bérénice est une élégie sans mort, un long poème des amours perdues.
A ceux qui reprocheraient à l’œuvre le manque d’action, on pourrait répondre: aimer, n’est-ce pas agir ? Et décider de ne plus aimer ? Et finalement, arrêter la marche du destin, et décider de ne pas se sacrifier, de ne pas mourir ?
Le véritable engagement politique et poétique de Racine est ailleurs, dans la langue inventée. C’est l’alexandrin qui met la langue dans tous ses états, par cette hospitalité sans merci de la forme, à la fois extrêmement sophistiquée et hypnotique comme une litanie